HongKong…… - 法国侨网 - Powered by Discuz!

En regardant une chaine de TV, j’ai vu avec stupéfaction des jeunes de HongKong huer le drapeau chinois. J’ai eu mal à la Chine, j’ai eu mal à Hong Kong,j’ai eu mal pour la future élite de HK.

Comment peut-on huer son propre drapeau, le drapeau de son pays ? vivant en France, je me souviens qu’il y a quelques années des jeunes français algériens ont hué le drapeau français lors d’une rencontre sportive au stade deMarseille. Mais il s’agissait d’une minorité qui a été aussitôt désavouée par l’ensemble des Français issus du Maghreb. Ces jeunes marginaux avaientl’excuse d’être « peu cultivés ». Mais à HK, ce sont des étudiants qui ont eu ce comportement honteux, incompréhensible, inadmissible, la future élite de HK ne serait elle pas plus « civilisée » que des voyous de banlieue ? serait elle descendue si bas pour ne pas respecter sa patrie ?

J’arrive à penser au Sd de Stockholm, c’est l’histoire réelle de personnes prises en otage par des hors la loi et au bout de quelques jours, les otages pourtant libérés prennent position pour leurs ravisseurs. Faut il croire qu’après 150 ans de colonisation anglaise, un certains nombre de gens de Hong Kong se prennent pour les défenseurs de leurs colonisateurs ou pire encore se croient être les successeurs de leurs anciens maitres.

De tout temps, les habitants de Hong Kong ont manifesté un complexe de supériorité envers leurs compatriotes du continent. Mais en fait ce complexe ne fait que traduire une faiblesse cachée, un traumatisme psychique très ancien, séquelle d’une longue et douloureuse colonisation. Car avant 1997, etparticulièrement avant l’accord de 1983 scellé entre Deng Xiao Ping et Margaret Tchatcher sur le retour de Hong Kong à la mère patrie, les habitants n’avaient quasiment aucun droit civique, sinon que de travailler dur plus de 10à 12H/jour et 6 jours sur 7 pour les plus chanceux et 7 jours sur 7 pour la plupart d’entre eux.

Aujourd’hui, quand dans le métro de HongKong, des enfants de touristes chinois se mettent à manger ou à boire, ils se font houspillés par les HongKongais et quand dans ce même métro ce sont des occidentaux qui font la même chose, personne ne réagit…c’est dire que les ravages de la colonisation persistent encore dans l’inconscient de ces mêmes HongKongais.

A la décharge de ces colonisés qui s’ignorent, leur frustration augmente de jour en jour quand ils voient que leurs compatriotes continentaux qu’ils ont connus plus pauvres que Job, arrivent tous les jours en grand nombre et achètent à prix d’or les meilleurs appartements et les plus beaux bijoux ou objets de luxe dont ils rêvent sans espoir d’y accéder…

Sur le fond, quelle est leur revendication officielle ? Plus de démocratie, en l’espèce, permettre à toute personne de se présenter aux élections de chef exécutif de HK.

En France, pour être candidat à l’élection présidentielle, il faut être parrainé par au moins 500 élus répartis dans plus de 30 départements. Et l’on sait que beaucoup de candidats n’ont pu réunir ces exigences pourtant de bon senspour éviter la dispersion des électeurs ou des surenchères sans fin.

Aux Etats Unis, depuis des lustres, seuls deux candidats se présentent aux élections présidentielles, et chacun des deux est désigné après un long processus de sélection.

Supposons que tout le monde puisse se présenter aux élections de chef exécutif à HongKong sans aucun filtre préalable et que l’on a plus de 15 candidats par exemple. Il est probable que cette élection à un seul tour permettra au vainqueur d’être élu avec moins de 10 % des voix. Quelle serait alors son autorité, quelle serait alors sa légitimité ? Un exécutif faible, un exécutif sans pouvoir, un exécutif sans charisme, voila la porte ouverte aux désordres, aux contestations, aux manigances et à la chienlit. Il est donc normal que le pouvoir central veut contrôler et limiter le nombre de candidats.

Pour ceux qui connaissent un tant soit peu l’histoire récente de la Chine, les guerres d’opium, les traités inégaux, son occupation par les pays étrangers et son pillage durant plus de 150 ans, le retour à sa souveraineté depuis seulement 65 ans, jamais le pouvoir central ne laisserait en place un exécutif à la dérive, un risque de retour à la guerre civile et en point de mire, une nouvelle occupation étrangère.

En fait, la Chine ne connait qu’un seul ennemi, c’est elle-même. La Chine est un pays continent, les forces centrifuges tendant en permanence à la déchirer. La déliquescence de son pouvoir central, de l’autorité exécutive, c’est le début d’un nouvel déclin. Et cela aucun dirigeant chinois, aucun citoyen chinois ne le permettrait.