La steppe était fleurie Et dans ses herbes tendres On pouvait distinguer Plus de mille couleurs Laquelle dominait Du blanc ou bien du rose ? Je ne pourrais le dire Elles présentaient à l'aube Leurs pétales diaprés Et le soir alanguies Par un jour de soleil Refermaient doucement Leurs corolles pastels Or ces fleurs attendaient Que passe un bel oiseau Ou qu'un léger nuage Apporte la fraîcheur Dont elles se languissaient Mais les oiseaux volaient Vers des cieux inconnus Là-bas les rejoignaient Des nuages ténus Qui jamais n'apportaient Ni la pluie ni le frais Et les fleurs mouraient Sans avoir connu La fraîcheur d'un baiser La douceur d'un amour Puis les cavaliers Dévoreurs insatiables Avec brutalité S'élançaient au galop Furieux de leurs chevaux Allaient et ravageaient Et le blanc et le rose Leurs pétales répandus Leurs corolles déchirées Les tiges piétinées Et les herbes brûlées Toutes les fleurs mouraient N'ayant jamais connu La fraîcher d'un baiser La douceur d'un amour Les cavaliers passaient Plus rien ne repoussait Seul Le désert Restait Pékin, juin2002 Améliede la Musardière
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